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Dodoni : Site tragique 

Dodone :

Le souffle de Zeus

Ici Zeus parlait ! Les bruits du vent dans les feuilles d'un chêne sacré, l'écoulement des eaux dans des chaudrons et l'envol de colombes étaient interprétés par des prêtres comme paroles divines qui attiraient les foules. 

Le site oraculaire de Dodone, concurrent de Delphes, a connu dès le Ve siècle avant JC une histoire glorieuse (temples votifs, bouleutherion, stade, théâtre... en témoignent) et aussi des heures tragiques, notamment son pillage par les Etoliens au IIIe siècle avant JC. Et, dernier outrage, l'arbre sacré sera coupé en 391 après JC.

Une minutieuse restauration

Aujourd'hui, entouré de hautes montagnes embrumées, hors des grands circuits touristiques, on dirait que les pierres de Dodone vibrent encore des terribles prédictions de Jupin. Le théâtre de 17 000 places reste relativement bien conservé. Il fait l'objet de restaurations - tout comme le reste du site d'ailleurs - de la part d'une importante équipe d'archéologues grecs très tatillons. Ils ont conçu et réalisé de nombreux panneaux pédagogiques, disséminés dans ces champs de ruines. Ils aident intelligemment à se faire une idée de l'importance du site. 

Un souffle "cosmique"

Je suis resté là, seul, pendant plus d'une heure à rêvasser à des formidables spectacles que l'on pourrait donner dans ce cadre superbement ténébreux, grave, dégageant une atmosphère quasi extatique balayée par un souffle "cosmique" qui vous prend aux tripes et vous élève l'âme. Oui, Zeus habite toujours les lieux. C'est une telle évidence.   

 

Je voyais là mes amis comédiens Chloé, Marc, Alain, Christine, Patrick, Sylvie, Michel... et Jean-Noël au bouzouki (bon, lui c'est l'accordéon, mais qu'importe)... interprèter Sophocle, Euripide ou encore nous proposer une relecture du Choral des pêcheurs d'éponge, célébration lyrique et inspirée du mystère de la vie et de la mort du grand poète matérialiste, Yannis Ritsos... Oh oui ! Ritsos à Dodone : quel formidable spectacle ! 

C'est alors qu'Il m'envoya un signe : une belle et subite averse, bien drue, soutenue par un vent glacial qui transperce les vêtements. Me voilà, sans ménagement, projeté hors de mes rêves, puis précipité enfin à l'abri, dans ma voiture. Brrrrr... Je suis trempé comme une soupe ! Un sacré farceur, ce Jupin ! Nom de Zeus ! 

​© 2023 par VIE URBAINE. Créé avec Wix.com

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